Salas - Santiago

Publié le par Le randonneur

71e étape: Salas – Tinéo

 

Décision prise la veille après les informations obtenues à l'office du tourisme, de monter au col de la Espina par l'autocar, 8 km (chemin coupé par le chantier autoroutier, et N-634 beaucoup trop dangereuse car sinueuse et étroite). La température est fraiche, à la station de bus nous retrouvons la jacquaire autrichienne qui a pris la même option. Arrivée à la Espina: carrefour important sur le chemin dès le Moyen Age, au XIIIème siecle un hôpital fut fondé par Valdes Salas pour accueillir les pélerins, il ne reste plus que la petite église Nuestra Senora de los remedios (notre dame des remèdes).

Départ de la Espina sous le soleil avec Karine, par une mauvaise orientation, nous partons vers une vallée au lieu de rester sur le plateau, 4 km plus loin dans la traversée d'un hameau, nous comprenons notre erreur, aucune autre option n'est possible, après discussion avec un habitant, il nous faut retourner à la Espina: 4 + 4 = 8 comme nous le fait remarquer Karine c'est la distance que nous aurions du faire à pied depuis Salas !

Nous restons sur l'AS 216 jusqu'à El Pedregal: arrêt casse croute dans un abri-bus. Deuxième erreur de la journée: ne pas rester sur la route mais prendre le sentier balisé: chemin creux emprunté par les bovins, submergé par les pluies d'orage (eau, boue, excréments d'animaux) qui nous contraint, à certains endroits, à marcher dans les prairies après avoir franchi des barbelés, poncho sur le dos, la pluie étant de retour, après beaucoup de difficultés et plus d'autres possibilités que de rester sur le sentier en marchant dans l'eau et la boue. Avec soulagement nous passons devant l'ermita San Roch qui marque l'arrivée sur Tineo. Nous ne sommes pas au bout de nos peines, un violent orage de grêle nous rattrape sans possibilité d'abri avant d'atteindre l'albergue Mater Christi.


 Albergue confortable, très bon accueil, il nous faut penser au lendemain, nettoyer les chaussures et les faire sécher.

 Nous sommes trois dans l'albergue ce soir sans possibilité de cuisiner, le responsable de l'albergue nous conseille un restaurant qui accueille les pélerins pour le repas du soir à prix modique: repas copieux et échange avec le patron qui parle le français. Ce repas nous permet de faire plus ample connaissance avec Karine avec qui nous avons cheminé toute la journée, une chance: elle parle le français, elle est sur le chemin depuis le 12 avril, commencé sur le Camino Frances trop fréquenté, elle a préféré rejoindre le Camino Primitivo par Santander plus conforme à la démarche personnelle de recherche intérieure qui rejoint notre propre cheminement.

étrange cadran solaire dont le stilet et le bourdon d'un singulier pèlerin en feraille qui porte des coquilles avec une inscription en latin « Viator horam Aaspice et abi viam tuam » voyageur regarde l'heure et continue ta route

Tineo doit son développement à Alphonso IX qui par un Edit promulgué en 1226 fit passer le chemin de Santiago par ce bourg. L'église San Pedro constitue le seul vestige des bâtiments monastique du XIIIème siecle, son portail se compose de trois belles archivoltes.


72e étape: Tinéo – Pola de Allande


Ce matin le brouillard est très épais et température très basse quand nous disons au revoir à Karine qui, malgré le mauvais temps sévissant sur l'Espagne depuis plusieurs semaines, décide de prendre le camino pour une étape de 15 km jusqu'à Borres.Ville qui s'étale à flanc de montagne. A 10h30 nous quittons Tineo sous le soleil, le brouillard s'est complètement dissipé.
 

 Le mauvais état du chemin de la veille et la configuration des sentiers qui nous ferait franchir plusieurs ruisseaux à gué, plus nos chaussures qui n'ont pas séchées
nous obligent à rallier Pola de Allande par autocar car l'option route rend l'étape trop longue à pied.
  

 Nous entrons dans Pola de Allande, ville fondée au XIIIème siecle pour rassembler la population disséminée à travers la vallée, capitale d'un des Districts les plus isolés et l'un des plus pauvres des Asturies, elle a perdu les 2/3 de sa population durant la seconde moitié du XIXème siecle du à une émigration massive vers l'étranger. Nous logeons à l'hôtel Nueva Allandesa, seul hôtel du village avec un accueil particulier des pélerins en pension complète à prix raisonnables avec un repas typique composé de différentes spécialités des Asturies (paté de boudin; pudin de verduras, con salsa de tomate, chou farci de viande et en dessert des poquitos; assortiments de petites pâtisseries, le tout arrosé d'un vin de la région)

 Décoration florale sur le seuil de l'église avant une cérémonie et dont la signification nous échappe .

8-10
                              Promenade sur le rio Nison

 

73e étape: Pola de Allande – Berducedo


Départ de Pola pour la Mesa à 7h00, après les pluies diluviennes et l'état prévisible du chemin, décision de prendre la route AS-14 parcours plus long mais moins risqué compte tenu des pentes à franchir sur le chemin et indiqué dans la brochure du camino pour monter le col du Palo, point culminant du chemin primitif situé à 1140 m d'altitude. Montée en lacet sur 12 km dans un silence qui rend plus audible le bruit des rares voitures. Parvenus au col sous un ciel voilé: magnifique chaîne de montagnes hérissée d'éoliennes avec, comme seule perspective un horizon lointain hors de toute vie humaine qui accroît le sentiment de grande solitude mais avec une joie profonde d'être là.

 8-11

 Après la montée, la descente non moins stimulante par la route à flanc de montagne, très sinueuse, grande vigilance: impression de vertige. Nous passons devant le hameau de Montefurado perdu dans la montagne et qui a eu de l'importance sur le chemin primitif. Seule subsiste la chapelle Santiago et quelques maisons inhabitées.

Nous traversons Lago, petit village où les chats sont maîtres des lieux à 1 000 mètres d'altitude. Dans la traversée de la forêt, le ciel se fait de plus en plus menaçant, nous décidons de ne pas poursuivre jusqu'à la Mesa et de nous arrêter à Berducedo à l'albergue ouverte depuis un an. Nous serons les seuls à occuper les lieux après avoir récupéré la clé à l'épicerie-bar à l'entrée du village. Ce soir nous ferons la popote, l'épicière a eu la gentillesse de nous prêter une marmite pour faire réchauffer du « callos con garbanzos » production artisanale des Asturies (pois chiche avec des tripes) bon repas de sucre lent pour finir la journée.

  Au moyen Age, Berducedo, site important grâce à ses foires agricoles, comptait une auberge et un hôpital pour accueillir les pélerins. Aujourd'hui ce village souffre de la désertification des campagnes et du vieillissement de sa population comme bien d'autres villages de la montagne asturienne. L'église Sancta Maria date de la fin du moyen âge.

 

74e étape: Berducedo-Grandas de Salime


Départ 8h00: même constat que la veille, nous restons sur la route AS 214, à regret nous ne passons pas à la Mesa ni à Buspol. Le trajet vers le grand barrage de Salime débute sous une petite averse, température fraiche exige de bien se couvrir pour progresser sur les 13km de descente par une route très sinueuse et dangereuse, malgré le peu de voiture.

La tranquillité est pour Marie-France l'occasion de scruter toutes les plantes et fleurs rencontrées, certaines, connues, d'autres: question... la richesse de la végétation est une incitation à s'interroger.

Avant d'entrer dans le brouillard, la chaîne de montagnes apparaît toujours aussi captivante, grandiose et désertique. Paysage sauvage propice à la méditation.

 Dans les vallons, quelques petites exploitations agricoles isolées signalent l'existence de la vie humaine, la seule rencontre avant notre arrivée: 6 vaches qui changent de pâturage guidées par la fermière.

Nous effectuons la descente à vive allure, les nuages se dissipent et sous un soleil éclatant apparaît le barrage en contrebas pour nous offrir le plaisir d'admirer ce qui a été un véritable défi à l'homme au cours des années 1950 pour assurer le développement économique des provinces du nord de l'Espagne. Sur les coteaux dominants ce barrage quelques vignes subsistent de la région viticole qui a disparu.

Plus nous approchons, plus nous prenons notre temps comme si quelques chose d'humain nous interpellait en mémoire du sacrifice qui a été celui des habitants des 14 villages engloutis pour construire ce barrage de production d'électricité dont celui de Salime qui lui a donné son nom et poussé l'exode de milliers de personnes . Ont aussi disparu les ponts médiévaux empruntés par les pélerins d'antan

L'état de la route ne permettait pas d'assurer le transport des matériaux par des camions, il fallu construire un téléphérique (le plus grand d'Europe à l'époque) pour acheminer les matériaux sur 37 km depuis le port de Novia, ce qui a été un véritable exploit technologique.

Des habitations qui ont été utilisées pour l'hébergement des ouvriers lors de la construction du barrage, sont restées à l'abandon, même l'hôtel-restaurant Las Grandas a fermé en 2006.

 Passé le barrage, l'effort s'impose pour amorcer la montée qui mène à Grandas de Salime situé sur un plateau de l'autre côté de la montagne, au moment de prendre le sentier un violent orage nous oblige à nous arrêter un long moment et à rester sur la route AS 214 pour gagner Grandas. La pluie nous rattrape à l'entrée de Grandas, nous obligeant à nous abriter dans un hangar, il tombe des cordes... Immense satisfaction: l'hôtel La Barra est chauffé ! Nous pouvons faire sécher nos vêtements et chaussures. Très bon accueil, repas et petit déjeuner à prix raisonnable, la cerise sur le gâteau: le patron parle français et, surprise pour nous, il connaît Boulogne pour y avoir travaillé.

 

 Autel fleuri abondamment comme dans toutes les églises dans lesquelles nous sommes entrés. En ce 27 mai « mois de Marie » une charmante dame – supposée être le sacristain- prépare le chapelet du soir, nous y invite et... appose sur nos credencials le tampon de la collégiale del Salvador. 8-21
 L'église primitive remonte au XIIème siècle, l'édifice garde de ses origines romanes, deux sépultures très sobres ainsi que l'ancien portail à trois colonnes cylindriques et en spirale et de remarquables représentations de Saint Roch et de Santiago.


75e étape: Grandas-Fonsagrada et O Cadavo - Baleira


Le patron de l'hôtel avec lequel nous avons discuté du chemin, nous annonce que le trajet de l'étape suivante jusqu'à Fonsagrada est coupé par un grand chantier routier, cela concerne à la fois la route et le chemin dans son tracé connu, à cela s'ajoute la situation pluvieuse qui balaie la région, la seule solution envisageable est de prendre un taxi puisqu'il n'existe pas de service d'autocar.

Le taxi commandé gentiment par l'hôtelier nous prend à 8h10 sous une pluie battante et la brume, température 9°. Sur la route nous nous rendons compte de l'importance du chantier juste avant le col d'Acebo et sur 11 km jusqu'à l'entrée de Fonsagrada. C'est une chance que nous ayons eu l'information avant notre départ car tout trajet à pied eu été impossible (engins de chantiers, camions, boue, pluie, ornières, visibilité nulle...) Le très mauvais temps prévu pour la journée est une mauvaise prédiction pour la qualité du chemin de l'étape suivante, nous décidons de prendre l'autobus pour rallier O Cadavo à 25 km. Nous ne regrettons pas notre décision car sur la route plusieurs pélégrinos prennent le bus en chemin tellement le déluge continue... Arrivés à l'hôtel nous passons la journée sous la couette pour nous réchauffer.

 
     Le col d'Acébo à 1 030 mètres d'altitude, frontière entre les Asturies et la Galice, tel que nous aurions aimé le franchir

 

                                             village de O Cadavo 


76e étape: O Cadavo Baleira – Lugo


Persistance du mauvais temps, pluie et brume, l'étape de 31 km se fera par la route, nous craignons que le sentier soit impraticable, nous partons par la C-630, traversons Castroverde: joli village qui au XVIIème siècle comptait deux hôpitaux pour pélerins. A la sortie du village, nous croisons le chemin d'un couple de jacquaires de Clermont Ferrant trainant un astucieux chariot qui leur évite de porter leur sac sur le dos. Notre progression est rapide dans un paysage de collines qui nous paraît plus monotone que le paysage des Asturies. Il est vrai que depuis hier nous nous éloignons de la zone montagneuse. En cours de route, éclaircies et averses. Nous sommes dépassés par de nombreux pélerins cyclistes, ils sont plus nombreux que les marcheurs. A 4 km de Lugo, nous retrouvons le balisage par un chemin nouvellement refait, hélas, coupé à 2 km par un chantier, nouveau repli sur la route, le ciel se dégage et sous le soleil nous descendons par une route à grande circulation avant de remonter pour entrer dans Lugo par le tracé jacquaire Très mauvaise signalisation à l'entrée de la ville, nous nous laissons guider par la flèche du clocher de la cathédrale que nous avons aperçue dès la descente.

 

Nous passons sous la puerta de San Pedro pour entrer dans le centre historique

 

         Madone de Galice: nous entrons dans la cathédrale Sancta Maria, très particulière dans sa construction, massive, très sombre, composée de plusieurs chapelles à l'intérieur

 Cathédrale dont la construction qui a débuté en 1129 par Raymond de Monfort et a été poursuivi par Mateo le bâtisseur de celle de Compostelle.

 

Sur le tympan du portail, superbe sculpture romane de la fin du XIIème siècle représentant un Christ Pantocrator ou Christ en gloire

Murailles romaines des IIIème et IVème siècles classées patrimoine de l'humanité, les seules d'Europe à être complètes, longues de plus de 2 km, elles atteignent jusqu'à 7 mètres d'épaisseur par endroit sur une hauteur de 8 à 12 mètres, conservent 82 tours sur les 85 initiales. Il nous reste à trouver notre hébergement et l'Office du Tourisme... Nous sommes renseignés par un breton de Nantes, professeur de français marié à une galicienne et établi à Lugo depuis 30 ans. Bien sûr nous parlons de la pluie qui tombe: nous apprenons qu'en Galice l'hiver est pluvieux, ce dernier hiver à été sec, ce qui a été une exception, mais depuis le mois d'avril il pleut tous les jours: les Galiciens n'ont pas le moral !

 

77e étape: Lugo-Melide - Arzua


Les renseignements obtenus à l'Office du Tourisme la veille sur les possibilités restreintes d'hébergement à San Roman de Retorta et à Ferreira nous obligent à annuler cette étape, après avoir examiné l'option de bifurquer vers Palas del Rei sur le camino frances, les pluies d'orage tombées depuis la veille après-midi nous font craindre le pire sur l'état des sentiers, Nous rejoignons le camino frances à Melide par autocar, départ 07h00. Après le petit déjeuner au Bar Le Chaplin, nous suivons le fléchage jusqu'à la Plaza Do Convento, nous y faisons quelques photos, avant d'intégrer le flot des pélerins du camino frances.
  

 Calvaire du XIVème siècle qui serait le plus ancien de Galice, il se dresse à côté de la chapelle San Roque

                       En arrivant sur la Plaza Do Convento

 Porte de l'ancien hôpital des pélerins Sanctis Spiritus construit en 1375 et rénové au XVème siècle avec une coquille et des blasons

                       La  Casa Do Consello, ancien palais du XVIIème


  L'état du chemin des derniers jours nous fait choisir l'itinéraire par la N-547 qui lui est parallèle, nous décidons de marcher à faible allure pour casser la vitesse que nous avait imposer le mauvais temps des étapes précédentes, le ciel reste néanmoins incertain. Paysage de collines: pas ou plus de chaîne montagneuse, pays plus campagnard et moins riche.

Nous nous arrêtons dans la chapelle à Boente, étape sur le chemin où les pélerins sont accueillis, une permanence est tenue et nos crédencials sont estampillés d'un joli cachet, nous ressortons avec une image de l'apôtre Santiago et la prière de la neuvaine

 

Intérieur de la chapelle Fuente de Saleta de Boente, édifice qui remonte au Moyen Age, a été reconstruit en 1926 avec du granit provenant de la carrière ayant alimenté au VIIIème siecle la construction de la cathédrale de Compostelle, chapelle fleurie et bien entretenue avec la statut de Saint Jacques.

 Nous restons sur la N-547 et essuyons une averse à hauteur de Castaneda, puis sous le soleil et sur le conseil d'une dame croisée devant sa maison nous retrouvons le chemin et ses pélerins, passons devant le refuge de Ribadiso da Baixa après avoir traversé le rio Iso.

Deux kilomètres plus loin nous entrons dans Arzua, étape du jour. Fini la solitude du chemin, Nous logeons à l'hôtel Téodora rempli de pélerins de toutes nationalités. Sur cette étape, nous découvrons que l'on peut cheminer sans son sac à dos, avec juste de quoi subsister la journée et retrouver ses bagages à l'hôtel.

  Arzua: petite ville qui arbore quelques traces jacquaires. Le fronton de l'église Santiago porte un écusson sur lequel figure une coquille, la chapelle de la Magdaléna du XIVème siècle, qui a vu passer des jacquets, ce sanctuaire gothique faisait partie d'un couvent qui comprenait un hôpital.

 

78e étape: Arzua- O Pedruzo

Il n'a pas plu depuis hier soir, la route est sèche, brume matinale quand nous prenons la route à O7h20, option goudron, nous ne sommes pas les seuls sur la N-547

Horreo de Galice qui rappelle nos cabines de plages


  Après un arrêt dans un bar à Las Calzadas, nous traversons Boavista puis à Sancta-Iréné nous rejoignons le chemin et nous nous insérons dans le flot des pélégrinos. La nouveauté pour nous est de découvrir combien sont nombreuses les possibilités de se loger sur le parcours mais, malgré cela, la course à l'hébergement remplace la solitude et la sérénité du chemin. A 12h30 nous entrons à Pedrouzo, nous y passerons la nuit à la pension Muinos, (8 places, repas+ petit déjeuner+ possibilité de lessive et séchage du linge pour le pèlerin). Très bon accueil en français. Nous partagerons notre repas avec deux couples de pélerins australiens.

                        Dernière halte avant Santiago à O Pedrouzo  


 79e étape: O pedruzo - Santiago de Compostela

   


Dimanche 1er juin 2008

Ce matin nous prenons le temps pour déjeuner, savourer cette dernière étape de 20 km, ne pas se précipiter, dans quelques heures nous serons dans la cathédrale de Santiago, but de notre cheminement.

 

Partis de Boulogne sur mer en mai 2005, porte de l'Angleterre, haut-lieu de pèlerinage à la vierge depuis le Moyen Age et maintenant modeste pèlerinage régional  (qui se souvient de Notre Dame du Grand Retour?)

Bien sûr les impératifs de la vie ont fait que ce pélérinage, nous l'avons effectué par tronçons. Après avoir tracé notre chemin au départ pour rejoindre le « chemin » jusqu'à son but ultime où nous  éprouverons la même joie que des millions de pélerins ont vécu avant nous.

 

  Au départ de O Pedruzo nous restons sur la route N-547 comme pour savourer encore la solitude qui fut la nôtre depuis notre départ de Boulogne et ne retrouvons le chemin balisé qu'à l'approche de l'aéroport, happés par le flot des pélerins de tous âges et de toutes nationalités dont, malgré l'effort de la marche dans la campagne vallonnée nous percevons la joie et la décontraction.

                           première émotion de cette journée


Nous traversons successivement San Paio, Lavacolla (Lavamentula où le pèlerin médiéval profitait du cours d'eau pour se laver avant d'honorer Saint Jacques), Villamore, puis l'ultime montée jusqu'à la chapelle San Marcos à 368m d'altitude d'où les millions de pélerins apercevant Santiago criaient « Montjoie, Montjoie » origine du nom donné à cette colline Monte Del Gozo.   



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Monté del Gozo: en 1989, le pape Jean-Paul II réunit 500 000 pélerins pour les journées mondiales de la jeunesse. Monument érigé en souvenir.

 

Recueillement dans la chapelle San Marcos puis descente vers la ville, Nous laissons à gauche l'albergue de 500 places. Il est 13 heures quand nous passons le panneau d'entrer de Santiago

 

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